Chamans: Fin de l’Aventure
Jour 43: Naadam.
« Möron est un peu plus animé que Khatgal. Nous avons la chance d’être présent pour Naadam, la fête nationale de la Mongolie.
Naadam, c’est un festival et une fête nationale qui célèbre l’indépendance de la Mongolie par rapport à la Chine. Naadam est également appelé localement « Eriin Gurvan Naadam », « les trois sports virils », en référence aux trois compétitions majeures qui se tiennent à cette occasion : la lutte mongole, les courses de chevaux et le tir à l’arc. Il a lieu chaque année du 11 au 13 juillet et depuis 1998 est ajouté un quatrième jeu : Le jet d’osselets (de mouton), ou shagaï.
Naadam aurait été fondé en 1207 par Gengis Khan et s’est prolongé pendant toute l’existence de l’Empire Mongol. Ce festival a été restauré en 1921 lors de la Révolution mongole qui a amené à l’indépendance officielle de la République populaire mongole en 1924.
Naadam tire ses origines dans les activités militaires de l’époque ancienne, quand savoir monter à cheval, tirer à l’arc et lutter étaient des qualités essentielles aux guerriers.
En 2010, Naadam a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.
À l’heure où j’écris ces quelques lignes, nous sommes dans le bus en direction d’Oulan-Bator. Les quelques jours passés à Möron ont fait du bien à l’équipe. Entre marche, flânerie, sieste et Naadam, les activités reposantes furent nombreuses. Le festival s’est déroulé dans le stade de la ville où nous avons pu voir la lutte Mongole, le tir à l’arc féminin, masculin et pour finir une compétition d’osselets.
Entre Khatgal et Oulan-Bator, je pense que Möron a été une excellente transition.
En attendant, le trajet va être long, car nous sommes à environ 780 km de la capitale et il n’y a pas moins de 14h de bus pour y arriver. »
Jour 44: De retour à la capitale.
« Après 14h de voyage en bus, nous arrivons à 22h à la capitale. Pour information, il y 3,4 millions d’habitants en Mongolie dont 1,4 million rien dans la capitale, soit plus de 41% de la population totale.
À savoir également que la Mongolie est le pays qui a la plus faible densité de population au Monde (2 habitants/km²) et que 28% de sa population est nomade ou semi-nomade.
Une fois arrivés à la gare routière, nous prenons un taxi pour retrouver Jiji près de l’hôtel qu’il a choisi pour nous pour environ 25€ la nuit. Quant à moi, je prends la direction d’un autre hôtel pour rejoindre ma compagne arrivée la veille. Nous rejoindrons le reste de l’équipe le lendemain.
Après une nuit reposante, le lendemain sera réservé à la visite du centre et quelques achats, essentiellement des fruits qui m’ont manqué durant toute notre aventure.
Le soir, nous nous donnons rendez-vous avec toute l’équipe, Jiji et Christophe Baumann (de la Direction de la Coopération de Sécurité et de Défense DCSD 🇫🇷 ) dans un pub pour dîner tous ensemble en terrasse.
Christophe aura été notre contact en cas d’urgence. Un réel plaisir de l’avoir revu.
Après une excellente soirée, nous donnons rendez-vous à Jiji demain à 10h, Fabien, Alexandre, ma compagne et moi pour aller visiter la statue équestre de Gengis Khan située à une cinquantaine de kilomètres à l’Est de la capitale. »
Jour 45: Visites touristiques
« Jiji nous attend dehors comme convenu. Il fait chaud et nous partons tous les 4 avec lui. À notre arrivée, nous apercevons déjà au loin une statue argentée en acier et c’est impressionnant à voir. Ce monument est la plus haute statue au monde représentant un homme à cheval. Construite en 2008, elle mesure 40 mètres de haut pour 250 tonnes.
La légende raconte que Gengis Khan aurait trouvé à Tsonjin Boldog une cravache en or. La statue est orientée vers l’Est, en direction du lieu de naissance du conquérant et se dresse sur une base haute de 10m qui lui sert de socle. La base est entourée de 36 colonnes représentant les 36 rois qu’a connu la Mongolie. La statue a été conçue par le sculpteur D. Erdenebileg et l’architecte J. Enkhjargal. Elle a couté 4,2 millions de dollars.
Pour la visite, nous entrons dans la statue et depuis l’intérieur de la tête du cheval, nous bénéficions d’une vue panoramique sur les environs.
Le site comporte aussi un musée qui présente une exposition sur l’Âge du Bronze et la culture archéologique des Xiongnus. On y découvre des ustensiles usuels, des boucles de ceinture, des couteaux, un arc et des bouts de flèches impressionnants. La seconde exposition couvre la période des XIIIème et XIVème siècles, lorsque l’empire mongol était à son apogée. À noter que Gengis Khan (1162-1227) est le fondateur de l’empire Mongol, le plus vaste empire de tous les temps et est considéré comme le plus grand conquérant de l’histoire.
Après cette étape, nous nous dirigeons vers Turtle Rock, connu localement sous le nom de «Mongol Urtyn Khad». Il apparaît comme une merveille géologique saisissante, rappelant une tortue colossale qui a émergé des profondeurs de la terre pour se prélasser au soleil. Turtle Rock est gracieusement perché dans la vaste étendue du parc national de Gorkhi-Terelj, situé dans la province de Töv en Mongolie.
Nous bouclons ainsi notre visite par un monastère bouddhiste. Le bouddhisme est majoritaire en Mongolie et pratiqué par 53% de la population suivit par l’animisme.
Une longue montée à pied avant de terminer par 118 marches qui mènent au monastère et une vue de dingue. La visite s’achève, ce soir nous irons dîner dans un restaurant Mongol et déguster un excellent repas local. »
Jour 46: Rencontre à l’ambassade et dernière soirée à Ulan Bator.
« Nous sommes le lundi 15 juillet, veille du départ de l’équipe. Pendant qu’une partie est allée visiter la statue de Gengis Khan, l’autre partie en a profité pour se promener en ville et préparer les affaires pour demain. Jiji sera à l’hôtel à 5h30 pour récupérer l’équipe afin de les déposer à l’aéroport.
Ceci étant dit, nous avons rendez-vous à 18h à l’ambassade de France. Aujourd’hui étant un jour férié en Mongolie, nous sommes accueillis à l’entrée par Christophe de la Direction de la Coopération de Sécurité et de Défense DCSD 🇫🇷 . Une fois l’équipe au complet, nous allons dans le bâtiment principal et attendons l’arrivée de Monsieur l’ambassadeur. Peu après, nous sommes invités à le suivre et nous entrons dans une salle de réception.
Il est accueillant et très abordable. Il nous pose des questions très pertinentes sur le vécu en Mongolie. Je me sens privilégié d’être reçu par un diplomate. Son accueil chaleureux et sa gentillesse resteront gravés dans ma mémoire. Je remercie Christophe d’avoir permis cette rencontre pour l’équipe et moi.
Après cet instant unique, Seb, Alex B. et Gwen ont décidé de passer leur dernière soirée avec Jiji. Quant à Fabien, Alex D, Christophe, Daniella et moi, nous allons diner dans un restaurant. Nous nous séparons après une poignée de main rapide, je ne les reverrai pas avant le départ.
Une fois sur place, Monsieur l’ambassadeur, son épouse et un couple d’amis viennent également d’arriver, ils ont réservé une table. À la fin du repas, Christophe nous apprend que l’addition a été réglée par Monsieur l’ambassadeur. Décidément, cet homme de cœur nous aura gâtés jusqu’au bout et nous le remercions infiniment.
Avant de retrouver nos chambres, Alexandre D et Fabien me font un énorme câlin et me remercient pour cette aventure qui aura laissé des traces. Une belle amitié, marquée par le terrain, est née. Après une bonne nuit de sommeil, la majeure partie de l’équipe retrouve Jiji pour se rendre à l’aéroport.
L’aventure n’est pas terminée car sur la route une des deux voitures subit une crevaison. Après une séquence émotion, le temps des au revoir entre l’équipe et Jiji, l’avion décolle à 9h en direction de Roissy Charles de Gaulle.
Pendant ce temps, ma compagne et moi sommes restés sur zone. En effet, nous préparons un trek de quelques jours avant notre retour. Pour nous, une autre aventure commence. »
Chamans : Fin de l’expédition.
Je tenais à remercier Fabien, Sébastian, Alexandre B, Gwénaël et Alexandre D de m’avoir fait confiance sur cette folle aventure nommée « Chamans ».
Je tenais également à remercier Guillaume, malgré son planning, d’avoir su relayer tous les jours notre aventure sur les différents réseaux sociaux.
Merci aussi à Olivier d’avoir tenu une permanence psy 24h/24 pour aider nos Azventuriers au besoin ainsi qu’à Christophe Baumann d’être resté en alerte à l’ambassade de France en Mongolie pour assurer notre sécurité.
Après deux ans de travail sur ce projet, de multiples conférences pour susciter intérêt et dons, de nombreux déplacements aux quatre coins de l’hexagone, des centaines de mails, des congés sacrifiés avec ma fille et des moments de joies, de colère, de tristesse, de doutes où il a fallu s’adapter à chacun, je n’ai absolument aucun regret. S’il fallait le faire à nouveau et bien je le referai sans hésiter malgré tout l’investissement et le travail de dingue que cela représente. Je suis à la fois très fier d’avoir pu mener ce projet jusqu’à son terme et surtout que toute l’équipe soit rentrée en bonne santé. De plus et à ma connaissance, aucun projet de ce type et dans ces conditions n’a jamais été mené auparavant.
Si j’ai voulu un suivi quotidien de cette aventure sur les réseaux, c’est aussi pour remercier nos sponsors, partenaires et donateurs privés.
C’est grâce à vous que nous avons pu vivre cette belle aventure, alors un énorme merci ! Un donateur n’est pas un simple porte-monnaie, il croit en un projet et nous fait confiance en nous donnant les moyens de réussir.
Alexandre D. et moi-même allons travailler prochainement sur la construction du reportage qui abordera un côté très différent de celui relaté dans les posts. Ceci constituera l’étape numéro deux du projet Chamans.
Un reportage d’au moins 52 minutes verra donc bientôt le jour et nous le diffuserons en avant-première pour nos sponsors, donateurs et nos proches.
En attendant, l’équipe est arrivée en France le 16/07/2024 en tout début de soirée. Quant à moi, je continue l’aventure, cette fois-ci avec la plus belle femme au Monde, ma compagne Daniella. Nous allons fouler la steppe à cheval puis marcher plusieurs jours en autonomie complète.
L’aventure Chamans n’est, pour ma part, pas encore terminée.